A l’occasion de
la 3ème édition aux GMX (14-17 février 2012), les Monster Games de
skicross aux Arcs, je me suis entretenue avec le « Dark Lord »,
pionnier de la discipline, également initiateur de cette course pour les 11-14
ans. Enak Gavaggio nous entraîne sur la voie du skicross.
Comment sont nés les GMX ?
En 2008, j’ai été
victime d’un important accident. J’ai eu l’épaule, le sternum, le thorax, le
pubis… cassés. Et pendant deux ans, je me suis préparé pour les JO où
l’objectif était pour moi d’y finir ma carrière (ndr- de plus d’une décennie dans le skicross). Et durant cette
préparation, j’ai eu l’occasion de me
rendre sur une petite course de skicross pour enfants à La Rozière. Ca m’a
beaucoup plu. La grande tradition chez les athlètes qui arrêtent c’est de faire
un jubilé mais cette perspective ne me faisait pas vraiment vibrer. J’ai alors
repensé à la course que j’avais vue et plutôt que de m’orienter vers un jubilé,
j’ai préféré monter quelque chose qui me permet de transmettre mon expérience.
Le skicross m’a fait vivre pendant 12 ans de coupe du monde. Je voulais
vraiment apporter des choses aux kids. Voilà comment sont nés les GMX. Bien
sûr, j’ai mis mon nom en avant pour que ça brille un petit peu, ce qui
permettait d’appâter les sponsors et donc de faciliter la création de la
course. En 2010, un mois après les JO, on l’a fait.
J’avais
d’ailleurs dit aux Arcs qu’il fallait faire le GMX parce que j’allais revenir
médaillé olympique et il y aurait donc un gros battage médiatique. Finalement,
je suis revenu sans médaille. Donc ça a fait un petit tabac au niveau des
médias mais un gros tabac chez les 11-14 ans !
Oui mais même sans médaille, ton parcours en
skicross est exemplaire alors la médaille aurait été le couronnement de ta
carrière mais même sans, ta réputation est faite depuis longtemps. Pourquoi les
kids ? Qu’est-ce qui t’intéresse chez eux ?
Ce que j’aime
chez eux, c’est qu’ils s’éclatent. Quand tu deviens adulte, les choses
changent. Tu peux être aigri sur certaines choses, tu râles pour tout « il
fait trop froid », « la neige n’est pas bonne », « le ciel
est gris », « le tracé ne me plaît pas »… En revanche, tu fais
une course pour les gamins, ils sont heureux comme des fous. On en reçoit 400
dans la semaine et aucun ne va critiquer. Ils sont tous hyper contents d’être
là. Ils s’encouragent au départ… J’ai un excellent retour des entraîneurs, les
gamins les moins timides viennent me remercier. Et là où je vois que ça marche
vraiment, c’est qu’ils arrivent évidemment avec une méga banane et ceux qui se
font sortir au premier tour versent des larmes. Alors bien sûr, c’est dur de
voir pleurer des mômes, mais bon ça c’est la compétition. Mais surtout, s’ils
pleurent c’est qu’ils sont tristes que ça s’arrête pour eux. Et la course n’est
pas encore terminée que les petits demandent quand est-ce qu’elle recommence
l’année prochaine. C’est stimulant de les voir aussi enthousiastes.
Enak Gavaggio veille sur les compétiteurs.
Julien Lizeroux remet les récompenses aux gagnantes.
Ophélie David remet les récompenses aux gagnants.
Ca se finit par un tea time pour le côté Lady GaGa.
Avec vue imprenable sur le Mont Blanc <3
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